Diabète: Mieux vaut prévenir que guérir!

Deux personnes sur trois ignorent leur diabète dans les pays à faible revenu

Diabète: Mieux vaut prévenir que guérir!

Résaux sociaux
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Au Bénin, plus de 23% des adultes sont en surpoids et 7.4% d’entre eux sont obèses. 25% des adultes présentent une tension artérielle élevée et 96% d'entre eux ne suivent aucun traitement. Sur base de ce constat de 2015, Louvain Coopération a depuis décidé d’agir sur les Maladies Non Transmissibles (MNT) qui représentent un véritable fléau mondial. Dans les pays à faible revenu, la prise en charge de ces pathologies, dont font partie le cancer, le diabète, l’hypertension et l’obésité, est bien trop lourde pour les ménages. Par ailleurs, elle présente un trop grand risque pour les mutuelles, les cotisations des affiliés n’étant pas assez élevées.

Alors comment agir ? Par de la prévention et des campagnes de sensibilisation. Partant de ce postulat, un projet-pilote visant la mise en place de mécanismes de prévention et de traitement naturel et non-médical des MNT est exécuté depuis 2018 dans la région de l’Atacora, au Nord-Ouest du Bénin. Financé à 75% par Wallonie-Bruxelles International (WBI), il est appuyé par les Mutualités Libres (MLOZ) et Louvain Coopération. «C’est un projet d’introduction de pathologies généralement non-assurables dans un système de mutuelles de santé », explique Brice Titipo, Responsable du domaine mutuelles de santé à la Direction Régionale pour l’Afrique de l’Ouest de Louvain Coopération.

Une approche communautaire

Des animateurs mutualistes et des pairs éducateurs spécialisés sont formés dans l’accompagnement des malades. Ces pairs éducateurs souffrent ou ont souffert d’une MNT et vivent dans la même zone. Ils sont ainsi les mieux placés pour coacher les malades. Ensemble, ils proposent des séances d’éducation thérapeutique dans lesquelles les participants trouvent du soutien et des réponses à leurs questions. Ainsi, deux ans après le démarrage du projet, près d’une centaine de pairs éducateurs ont été formés.

Des résultats prometteurs

Le projet mise aussi sur des campagnes de dépistage mais surtout sur la sensibilisation et l’information des populations à travers la création de campagnes de promotion de la santé de type Manger, Bouger. "Grâce à cette expérience, il y a des choses qui s’ancrent dans les mentalités. On s’est rendu compte que l’on pouvait créer des actions autour pour prévenir et aider à la prise en charge et que cela avait un réel impact", poursuit Brice Titipo. En effet, les résultats démontrent que les mutualistes et les patients des centres de santé ont une meilleure connaissance des MNT, de leurs causes, et savent qu’ils peuvent agir sur leur alimentation et leur hygiène de vie. À titre d’exemple, 15 clubs de marche ont été créés et comportaient en 2020, 365 membres. "Ce sont des chiffres très encourageants et on voit que l’on a réussi à installer ça sur le terrain", commente Xavier Brenez, Directeur général des Mutualités Libres.

Fort de cette réussite, le projet sera introduit dans le nouveau programme 2022-2026 qu’a soumis notre ONG à la Coopération belge. La clôture du projet-pilote est prévue pour le mois de février 2022 ; "si les résultats positifs se confirment, il faudra certainement le pérenniser dans la région, car ce sont des projets qui doivent s’installer sur le long terme", précise Xavier Brenez. "On espère aussi l’étendre notamment dans les département du Mono, du Borgou et aussi l’expérimenter au Burundi", conclut quant à lui Brice Titipo.

 

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